Jacqueline Salmon
Eaux sauvages, eaux domptées
Commande de la ville d’Amilly, 2000
Des eaux sauvages, répandues dans les prés ou entrelacées de passerelles, imprègnent de leur mystère et de leur symbolique tout le territoire. Des eaux domptées, du gué presque oublié au canal entretenu, racontent son histoire. Les mares aux alentours des fermes ne sont peut-être plus que des miroirs, mais on y lit le temps qui passe sur la terre qui reste. En 1989, je m’étais imbibée des textes de Bachelard, d’Edgar Poe et de toutes les mythologies de bord de fleuve pour réaliser la série Lônes. Mais les eaux d’Amilly étaient différentes de celles des bords du Rhône et n’avaient que faire de toute cette culture. Où était-ce moi qui étais maintenant sereine ?
J.S.