Méréville

présentation pour le Château de Chamarande, 2003

Le parc de Méréville à été le plus beau jardin de France, parmi ceux dessinés au 17e. Hubert Robert l’a peint à plusieurs reprises. Il a été conçu selon des critères propres à cette époque de retour à la nature, enrochements, lacs, cascades, grottes artificielles, mais aussi constructions de fabriques : temple, tombeau, laiterie. Parfois disparues. Les photographies ont été réalisées en 2002 et 2003, d’un hiver à l’autre, où seul le temps de neige apparaîtra. Entre ces deux temps le paysage se transforme lentement à travers les saisons qui passent. Les références à la peinture d’Hubert Robert, mais aussi au Traité de la décoration du dehors des jardins et des parcs du duc d’Harcourt et à la symbolique de la grotte chez Platon seront constamment présentes à ma mémoire.

Lorsque le centre d’art du domaine de Chamarande m’invite à une exposition pour montrer les photographies réalisées, je propose une visite du château de Chamarande, lui-même ayant justement été peint par Hubert Robert. On peut admirer la toile immense dans la première galerie. Je décide d’un emboîtage d’identités : le château de Chamarande invitant en ses salons le jardin de Mérévile. Lors de la visite, l’exposition est presque invisible tant les œuvres exposées se fondent dans la décoration des salles du château et semblent en être une partie intrinsèque. La règle est ainsi faite : chaque pièce du château de Chamarande garde son identité, à laquelle les photographies s’adaptent.

Du salon de musique à la bibliothèque en passant par une succession de salons dont l’histoire est racontée sur un cartel situant sa position sur le plan du château.

J.S.