Michel Poivert

L'écritures du temps (extrait)



2 - 5 novembre 2009 au 1 janvier 2010


La passion météorologique a saisi l’artiste, elle voit ainsi dans les dessins des variations de fronts froids et chaud les pages d’une écriture mystérieuse. Les signes se développent comme autant d’arabesques embryonnaires et semblent libres. Mais à y regarder attentivement, on remarque schéma après schéma les déformations que subissent les masses d’air dans leur avancée. Il s’agit, tout comme chez le physiologiste Étienne-Jules Marey (1830-1904) à la fin du XIXe siècle, d’une méthode graphique qu’il appliqua à l’enregistrement photographique des flux d’air matérialisés grâce à ses boîtes à fumée (le physiologiste étudia aussi le flux sanguin, et bien sur la locomotion humaine et animale avec ses célèbres chronophotographies). Méthode graphique que l’on peut définir comme la transposition enregistrée d’informations que l’acuité naturelle de l’œil ne peut saisir de manière systématique.